Semaine 3 - Chamonix

Le voyage a Munich m'a embarqué dans un décalage un peu tannant. Nous sommes arrivés à 5h du matin à l'université alors le temps de me rendre à ma chambre, prendre une douche, j'étais bien réveillé. Ce qui a fait que je me suis couché à 7h du matin pour me lever à 14h. J'étais rendu sur les heures du Québec. Heureusement, je n'avais pas d'école de la semaine. Et combiné à la neige qu'il y a maintenant au sol, les activités sont restreintes, car le vélo est difficile à sortir et j'ai encore une blessure au genou qui m'empêche de courir.

Ce fût donc du repos jusqu'à vendredi où je suis allé à Chamonix afin de participer à une expérience de l'ENSA (École nationale du ski et d'alpinisme de France). L'école est dans un immense gymnase dont les murs (et même le plafond) sont tapissés de voie d'escalade. Marco est resté à Chambéry en passant qu'il aurait du vélo, ce fût finalement annulé.

L'école est située en plein centre-village, au bas des pistes. Il y avait malheureusement beaucoup de brouillard ce qui m'a empêché de voir le mont Blanc. Pour ce qui est de l'expérience, ils avaient besoin de personnes sans expériences en escalade de glace afin de tester différents piolets de grimpeurs. La tâche était simple, mais exigeante... frapper 30 fois avec chaque piolet en prenant bien soin de pointer une cible sur la surface, puis frapper assez fort pour pouvoir être soutenu et sortir le piolet. Le tout en maintenant le poids de notre corps sur notre bras gauche.

En revenant, nous sommes passés au bas de la piste où avec lieu la coupe du monde ski alpin. Dire que quelques heures plus tôt, Érik Guay finissait 4e au monde à cet endroit.

La route pour se rendre à Chamonix en passant par Albertville était superbe, mais un peu dangereuse. Il y avait tout au long des structures de béton comme là afin de faire dévier les éboulis dans le ravin au lieu de sur  la route.

Samedi, nous sommes allés faire du ski, Marco et moi. Nous avons pris le forfait le moins cher: 13 euros (20$ CAN) pour aller-retour en autobus, ski pour la journée et location de skis. On n'avait aucune idée où aller n'y de quoi ça pouvait avoir l'air, mais nous nous sommes lancés. En fait, on a réalisé qu'on n'était pas les seuls à ne pas savoir les détails du forfait, car le chauffeur de l'autobus n'a jamais arrêté à la station de ski et nous nous sommes rendus jusqu'au bout du trajet avec lui. On lui avait pourtant acheté le forfait à lui en personne.

Nous étions donc dans l'office du tourisme de St-Pierre-D'Entremont résiliés à visiter ce village, car il n'y a pas d'autres autobus avec 17h00 et le taxi coût 30 euros. On a réalisé que l'après-midi allait être longue quand on a demandé à la conseillère de l'office de tourisme où on pouvait aller et qu'elle nous a répondu: «Ouf...Il y a pas grand chose à faire ici...»

Tout à coup, une fille qui avait entendu notre histoire nous offre de nous y apporter avec son grand-père. En discutant avec elle, on apprend qu'elle étudie, elle-aussi à l'Université de Savoie sur le même campus que nous. Mieux encore, elle arrive de Québec où elle a passé un an à étudier à l'université Laval. en géographie. Grâce à elle et son grand-père, nous nous sommes donc rendus à la station de ski pour y apercevoir que des tires-fesses (des pôles). Une station de 3 pistes dont une que tu dois t'aider pour avancer.

C'était correct pour première journée et pour le prix payé. Nous sommes allés se mettre en ligne pour la remontée («en ligne» c'est un grand mot, car il y avait environ 20 personnes dans la station au complet parce qu'il faisait trop froid, -16°C haha). J'ai donc commencé ma montée tranquillement dans le tire-fesse avant de me retourner pour avoir où en était Marco. Tout ce que j'ai vu, c'est deux skis dans les airs... Une belle plonge de Marco pour sa première remontée.

Vous comprendrez que mon objectif après ce moment-là pour le reste de la journée était de ne pas tomber à mon tour afin de pouvoir vous le raconter. Heureusement, j'ai retrouvé mes capacités très rapidement.

En revenant à Chambéry, nous avons décidé d'aller voir le match de hockey afin de voir le calibre de jeu de la Division 2 en France. Pour ce match, Chambéry affrontait Meudon, une banlieue de Paris. Un joueur de Meudon me paraissait familier. Il se démarquait d'ailleurs des autres joueurs. Mais c'est quand il a eu une pénalité que j'ai eu la confirmation: «Demers, Vincent». Et oui, un gars avec qui je jouais dans le Atome. J'ai été surpris de le voir là, tout autant que lui quand je suis allé le voir après la première période. Ça m'a valu un: «Qu'est-ce tu fais icitte?».

Demain, mardi, on va visiter Genève. De plus, j'ai acheté mes billets d'avion pour ma première semaine de relâche. J'irai donc au Maroc pendant 8 jours prendre un peu de soleil, du moins, plus qu'ici!

À bientôt!