Les cours s'étant fait plus fréquents depuis quelques semaines, ça fait longtemps que je ne suis pas sortie de la région de Chambéry. Cela ne veut pas dire que j'ai rien fait pour autant.
Le rendez-vous manqué
Depuis plusieurs années, j'ai une fixation sur la Suède. Je ne sais pas pourquoi, mais je veux y aller. J'avais donc planifié un beau huit jours, achat de billets de train et d'avion et je m'étais même pris une nuit à Stockholm. Cependant, une mauvaise surprise est apparue: une grève de la société nationale des chemins de fer (SNCF). Je me suis donc présenté pour mon train de 23h45, qui allait m'amener à Paris pendant la nuit afin de prendre un vol Paris-Stockholm. Sur le panneau d'affichage, je ne pouvais croire le SUPPRIMÉ qui était inscrit à côté du train. J'essaie de trouver quelqu'un à qui m'informer. Il n'y a personne, ils sont en grève. Finalement, on finit par savoir que c'est bel et bien annulé et qu'ils nous offrent un train le lendemain matin. Même en partant à 6h15 dans le train le plus rapide, je ne pourrai pas être à Paris à temps. Je dois donc quitter la gare.
Embarré sur le trottoir à 1h00 du matin, à 15km de ma chambre, il me restait deux choix: Marcher et espérer arriver avant le lever du soleil ou appeler un ami qui allait pouvoir venir me chercher. J'ai tenté la deuxième option... pas de réponse, il devait dormir. Surprise, il me rappelle une minute plus tard et se met en route pour venir me chercher. Je suis donc entre deux chaises, content de voir que je peux compter sur quelqu'un comme ça pour me sortir de la merde, mais tellement frustré d'avoir manqué un vol que j'attendais depuis longtemps.
Les gens présents à la gare soutenaient que je ne me ferais pas rembourser mes billets d'avion, ni ma chambre déjà payée à Stockholm. J'ai quand même envoyé une demande d'indemnisation à la SNCF, mais je ne crois pas avoir beaucoup de succès. C'est donc 300$ à la poubelle. Quoi qu'il en soit, j'ai assisté à un cours intensif de deux jours sur l'économie du matériel sportif. Pas aussi bien que la Suède, mais j'ai appris de nouvelles choses.
Hiking
Samedi, nous sommes allés faire un hiking tout près de chez nous. Geneviève, la blonde de Marco, Marco et moi sommes donc partis le matin pour un trajet prévu de 8h avec une montée de 1300m d'altitude... Tout ça dans notre cour arrière. Nous avons donc prévu de monter au Relais du chat, puis de marcher sur le haut de la montagne jusqu'à la dent de chat.
À partir des résidences universitaires, on voit bien notre objectif
En ce début du mois de mars, la forêt savoyarde prend des airs de mois de novembre québécois avec toutes ces feuilles par terre.
La montée dure 3h30 environ. Peu à peu, on voit apparaître de la neige et l'air se rafraîchie. À un certain moment, notre cadence est vraiment réduite et on enfonce même jusqu'aux genoux lorsque la surface plus solide cède. On finit par arriver en haut où un paysage magnifique nous attend. On voit très bien le lac du Bourget, plus grand lac naturel de France, avec les montagnes qui l'entourent.
C'est pas parce qu'il y a de la neige qu'il fait froid!
Le deuxième belvédère, un peu plus loin, est situé sur une portion moins large de la montagne. Au sommet, c'est une vue panoramique 360° que nous avons, car nous sommes vraiment sur le pic, il y a une falaise des deux côtés.
Une vue sur la fameuse «Dent de chat»
Rendu à la Dent de chat, il y a des structures installées qui nous permettent de monter encore plus haut. C'est sur la dent de chat que nous allons maintenant. L'endroit n'est pas tellement sécuritaire. Seulement des petites barrières nous séparent du vide en dessous. Au moins, il y a des câbles auxquels on peut se pendre pour avancer.
L'objectif final, le sommet de la Dent de chat qui ne fait pas plus que neuf mètres carrés. Avec le vent et la falaise de 700-800 mètres de chaque côté, c'est un bon «feeling» d'être en haut.
Ski aux «7 Laux»
Après deux sorties de ski dans des stations modestes, il était temps de vivre une vraie journée de ski dans les Alpes. Bon, les «7 Laux» ce n'est pas Courchevel ou Val d'Isère, mais ça demeure un style de montagne et de piste qui n'existe pas au Québec. 1500 mètres de dénivelé, il n'y a même pas ça au Massif.
Ce qui change le plus est certainement le paysage. Au Québec, un piste c'est entre les arbres qui ont été coupés pour la tracer alors que là, les pistes commencent à 2400 mètre d'altitude, il n'y a donc pas de végétation au sommet. Tout ce qu'il y a c'est de la roche et encore de la roche.
Ce fût une belle journée de ski en compagnie de Manu et de sa copine. En espérant, y retourner au moins une fois avant la fermeture des stations.